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Les animaux et le divertissement

« … assister à un divertissement qui implique un animal négligé constitue un geste d’encouragement … »

CHRONIQUE POUR LA PROTECTION DES DROITS DES ANIMAUX

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Maude Payeur-Lafond maude.payeur.1@uottawa.ca

 

Les cirques, les zoos, les corridas, les combats de coqs, les courses de chevaux, les safaris, les rodéos… Toutes ces activités ont une chose en commun : les animaux de divertissement. Beaucoup connaissent chacune d’entre elles, mais peu réalisent l’impact qu’ont ces loisirs sur la vie de ces bêtes. De plus en plus de pays tentent justement de réglementer le traitement infligé aux bêtes dans ce genre de loisir. Par exemple, 17 d’entre eux, dont certaines villes du Canada, ont officiellement banni les cirques composés d’espèces sauvages et exotiques. La Loi visant l’amélioration de la situation juridique de l’animal et la Loi sur la santé des animaux, pour ne nommer que celles-ci, font partie des lois québécoises qui visent à protéger, partiellement, les animaux de divertissement. Cependant, selon plusieurs défenseurs des droits de ces derniers, beaucoup reste encore à faire, que ce soit au Canada ou mondialement.

La réalité des animaux de divertissement

Malheureusement pour les espèces qui participent à ce type d’activités, la plupart d’entre elles impliquent des traitements qui laissent à désirer. La corrida, un jeu originaire d’Espagne, en est un bon exemple. Cet affrontement entre un homme et des taureaux implique généralement pour ces derniers le sectionnement de leurs muscles releveurs et extenseurs du cou, la réception sur leur dos de plusieurs harpons ainsi qu’une mort lente, généralement due à la vidange quasi totale de leur sang. Bien évidemment, le cas de la corrida en est un particulièrement cruel et extrême. Ceci dit, il n’en demeure pas moins qu’à travers chacun de ces types de divertissement, il arrive fréquemment que les animaux soient négligés. Prenons maintenant l’exemple des zoos. Il existe quelques zoos à travers le monde où les employés sont qualifiés, les espèces vivent dans des enclos convenables et leur qualité de vie est respectable. Ceci dit, pour ces quelques zoos haut de gamme, il existe des milliers d’autres zoos où l’on retrouve des bêtes mal nourries, malades et entassées dans de trop petits espaces. Il en va de même pour les animaux aquatiques dans les parcs tels que SeaWorld où leur vie se résume à attendre le prochain spectacle dans leur minuscule enclos. Et que dire des promenades à dos d’éléphants dans les pays asiatiques, où les bêtes sont souvent battues et sévèrement blessées par les dresseurs ainsi que par les touristes qui montent sur leur dos? Bref, les réalités de la plupart des amusements animaliers sont loin d’être des plus roses.Mars - Maude - Ombre Éléphant

Comment faire des choix éclairés?

Le premier geste à poser lorsqu’il est question de ce genre de divertissement est de se renseigner sur l’établissement. Il existe une tonne d’endroits à travers la planète où les animaux sont traités de manière responsable et où les besoins de ces derniers sont réellement pris en considération. Une simple recherche internet peut donner accès à toutes ces informations. Payer pour assister à un divertissement qui implique un animal négligé constitue un geste d’encouragement et d’appui pour l’établissement en question. C’est donc le premier pas vers un choix éclairé : se renseigner.

Il existe d’ailleurs plusieurs alternatives aux traditionnelles activités connues de tous. Par exemple, il existe plusieurs refuges à travers le monde où des espèces en voie d’extinction, telles que des singes et des éléphants, sont recueillies pour être soignées et remises en nature. La plupart de ces endroits recherchent souvent des bénévoles. Voilà une expérience enrichissante qui permet d’être en contact direct avec l’animal tout en respectant ses besoins. En Thaïlande, par exemple, il existe une dizaine d’endroits où l’on peut faire des tours à dos d’éléphants tout en respectant la santé et le bien-être de ces pachydermes. L’Elephant Nature Park, le ElephantsWorld et le Boon Lott’s Elephant Sanctuary, pour ne nommer que ceux-là, sont des centres qui permettent d’avoir une expérience inoubliable auprès d’éléphants, sans toutefois leur infliger de blessures ou de traitements stressants inutiles. Il existe donc bel et bien des alternatives à ces divertissements qui combinent plaisir et respect de l’animal, il suffit de faire l’effort de les dénicher!

Pour ceux qui s’intéressent à cette réalité souvent cachée, je recommande le livre Éthique animale, écrit par Jean-Baptiste Jeangène Vilmer. Bonne lecture!

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