*Cet article constitue un extrait d’un projet de recherche effectué dans le cadre du cours DRC3500 – Santé, Éthique et Nouvelle technologie.
La gérontechnologie est un domaine nouveau et d’actualité, par conséquent il est controversé et débattu, d’où en ressortent plusieurs enjeux et problématiques. La coutume en matière de faute professionnelle médicale rencontre le changement de technologie. Il est pertinent d’étudier et de comparer l’utilisation et l’impact des gérontechnologies au sein de la société versus l’impact que ces derniers ont sur l’individu, afin de contraster l’impact collectif à l’impact individuel. Cela permettra d’évaluer le risque d’atteinte aux libertés individuelles en contraste avec le droit des personnes à bénéficier des meilleurs dispositifs de soin possible. Effectivement, les gérontechnologies soulève de nombreux enjeux tels qu’également l’industrialisation du travail qui d’une part permet une optimisation du travail des professionnels de la santé. Mais, d’autre part cela engendre des conflits avec ces derniers puisqu’essentiellement certaines gérontechnologie viennent remplacer quelques-unes de leurs fonctions.
Le consensus quant aux enjeux émanant de ces avances technologiques est que tout progrès technique se paie. Le progrès technique soulève à chaque étape plus de problèmes (et de plus en plus vastes) qu’il n’en résout. Par conséquent, les effets néfastes du progrès technique sont inséparables des effets favorables. Cela est particulièrement dû au fait que tout progrès technique comporte un grand nombre d’effets imprévisibles (les développements de la médecine, le contrôle de la reproduction, etc.).
L’essor de la gérontechnologique contribue à résoudre le problème croissant de la perte d’indépendance et d’autonomie des personnes âgées au sein de notre société. Cependant, il y a présence de réticence quant à ces technologies fournissent des soins aux patients, et ceux pour plusieurs raisons éthiques et juridiques.
La gérontechnologie émane du mélange de la gérontologie et la technologie. La gérontechnologie est la science et les technologies qui visent à fournir de l’assistance à notre population de plus en plus vieillissante. Ceci améliore la qualité de vie de personnes qui ont en besoin, et leur permet d’avoir accès à une plus grande autonomie dans plusieurs aspects de leurs vies tels que la mobilité, le transport, la santé, le travail, les loisirs et bien plus. En effet, elle offre une meilleure qualité de vie et offre une plus grande autonomie à ceux qui en font usage tout en assurant la sécurité de ces derniers. Mais il faut également noter que cela peut aussi empiéter sur l’indépendance de ces gens.
Différents types d’outils technologiques sont utilisés au service des personnes âgées qui ont besoin d’assistances peuvent varier de télésurveillance en utilisant des caméras, des systèmes de géolocalisation, de la télémédecine à distance, voir même des capteurs intelligents. Celle qui semble être la plus populaire est la téléassistance qui consiste en un boiter que la personne aînée peut utiliser afin de faire appel à des opérateurs qui sont disponibles en tout temps pour pouvoir l’assister.
Nous retrouvons également d’autres formes de gérontechnologies qui ne sont pas autant invasive quant à la vie privée telle que des piluliers connectés, la cuillère anti-tremblements, ou des outils technologiques qui aident le maintien à domicile.
Cependant, il reste encore question de définir exactement ce qu’on met sous le terme parapluie « gérontechechnologie » ce qui rend la qualification juridique plus difficile, car nous nous demandons encore si on n’assimile pas le terme « télémédecine » trop à celui de la gérontechnologie, ou devons-nous plus tôt les séparer. Nous devons faire attention à ce que des solutions adéquates à un de ces domaines ne soit pas aveuglement appliquer à un autre, auquel il ne serait pas bien ajusté à ce dernier ce qui pourrait possiblement entraîner bien plus d’enjeux et de problème dans le futur.
La sécurité est un point très important puisque nous voulons nous assurer que toute personne qui a des restrictions quant à ces capacités motrices et mentales soit sécure de tout danger extérieur et même de danger qu’elle pourrait potentiellement s’infliger à elle-même. Tels que des problèmes de chute, des difficultés à manger ou à boire, ou d’autres types de situations urgente et dangereuse.
Un autre point majeur est la simplicité d’utilisation des gérontechnologie; leur but est d’être le plus accessibles aux personnes ayant des lacunes quant à leurs fonctions motrices ou cognitives, par conséquent il s’avère que leur utilisation est simple et efficace. Ceci est surtout le cas pour toute personne âgée atteinte de démence vivant seule. En effet, cela permet aux familles de ces derniers de prendre contact avec eux en tout temps ou même s’assurer d’où ils se trouvent via des systèmes de géolocalisation. Ou par exemple, peuvent s’assurer que tout va bien à travers de système de surveillance via des caméras. Donc, cela convenant pour les personnes âgées et leurs familles.
De nos jours, ces technologies sont sans aucun doute l’une des plus efficace et rapide. Ceci permet de réduire le risque de danger et de blessures pour les personnes concernées, et offre un effet de soulagement pour les proches de la personne puisqu’ils peuvent la laisser vivre indépendamment d’eux et lui donner plus d’autonomie tout en s’assurant qu’elle va bien. Et dans le cas où la personne est en danger ou a besoin d’assistance, elle a recours à cela très rapidement et sans difficulté.
Des risques immanents pour ces personnes sont maintenant d’une rareté et évitable grâce aux gérontechnologie et toute les ressources que cela offre afin de remédier aux risques qu’elles encourent.
Bien que cela pourrait offrir une tranquillité d’esprit pour les proches de la personne, ceci pourrait rendre la personne assujettie à des gérontechnologies paranoïaques à cause du sentiment d’être observé et contrôler en tout temps ou même le fait de se sentir impuissant quant aux risques non prévisibles, et par conséquent cela peut avoir des effets sur leur santé mentale.
En finalité, nous pouvons affirmer sans doute que les gérontechnologies soulèvent d’importantes questions éthiques. Étant donné que les gérontechnologies sont nombreuses et complexes à définir et à classer, nous revenons à nous demander comment faire afin de répondre aux enjeux éthiques et juridiques en question. Il semble qu’à chaque solution que nous venons combler avec de nouvelles technologies, de nouvelles questions éthiques et juridiques sont soulevées. Même si plusieurs de ces questions et problématiques restes non répondues de nos jours, il est tout même possible de trouver et établir des débuts de réponses, voir même des solutions afin de remédier à certain enjeu et de prévenir des préjudices potentiels.
Premièrement, il faut que la gérontechnologie soit idéalement accessible à tous de manière égale tout en considérant des facteurs tels que l’efficacité, la fiabilité, la sécurité, l’esthétique, le caractère intrusif, la simplicité d’utilisation ; il faut s’assurer que ces facteurs soient respectés et optimisés dans chaque situation d’utilisation de gérontechnologie.
Également, il faut que la gérontechnologie réponde aux soins de la personne qui en fait usage tout en pesant les bénéfices et les risques d’utiliser de telle technologie dans les circonstances. En effet, afin de limiter des violations de droits fondamentaux il faut tracer une limite entre aide et surveillance, car la question de sécurité peut s’opposer au droit à la vie privée. Un autre moyen de contrer au problème du caractère intrusif de certains des outils gérontechnologiques est de se demander si nous pouvons adresser certain problème rencontrer par les ainées atteintes de démence sans avoir à faire recours ou compter sur la gérontechnologie. Dans l’affirmatif, il serait propice d’adresser le problème de cette manière.
Deuxièmement, il est impératif que la personne âgée atteinte de la démence doive être apte à consentir et doit donner son consentement à l’utilisation de la gérontechnologie à son égard. Si la personne en question n’est pas apte, il faut obligatoirement faire recours a proche apte à consentir à la place de la personne âgée en question.
Troisièmement, une solution envisageable afin de modéré le marché des gérontechnologie est d’établir des consultants et un organisme indépendant pour gérer la distribution et les questions fondamentales quant aux gérontechnologie pourrait être une solution envisageable dans le futur afin de préserver la déontologie dans se domaine.
Finalement, notons que lorsque nous abordons les gérontechnologies face aux ainées atteintes de démence, il est intéressant d’établir un parallèle avec technologie de surveillance et de sécurité qui nous entoure tous les jours. Cependant, nous ne posons pas les mêmes questions éthiques quand cela vient à nous. De plus, l’argument que les personnes ainées atteint de démence ne comprennent pas tous les enjeux des gérontechnologie qui rend leur consentement vague, cela s’appliquerait-il pas aussi à nous ? Dans bien de moment nous nous retrouvons quotidiennement assujettit à des technologies dont ne nous sommes pas au courant tel que les caméras de surveillance dans la rue ou dans un magasin. En effet, ses enjeux sont intéressants pour les ainées atteintes de démence, mais nous y sommes implicitement également assujettis.
En conclusion, bien qu’il y ait d’innombrables problèmes et de solution, la règle d’or lorsque nous voulons établir des limites à la gérontechnologies afin de conserver et protégé des droits fondamentaux, il faut prendre en compte le contexte de chaque situation, et évaluer cela au cas par cas.
