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Chroniques engagées

La force de nos voix

La majorité des pays développés permettent à leurs citoyens la liberté d’opinion, de parole, d’information. Les médias sont l’outil de base pour recevoir l’information que nous cherchons. Grâce à eux, nous avons au bout de nos doigts toutes les informations que nous voulons, de n’importe quelle façon. C’est grâce à la liberté d’expression que nos médias peuvent nous transmettre ces informations avec transparence et liberté. La liberté de parole est une des libertés les plus chères pour une grande majorité de la population, mais aussi une des libertés qui fait le plus jaser.

Selon l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH) de 1948, tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression. Cette protection permet de ne pas s’inquiéter de ses convictions et de répandre des informations et des idées de. On retrouve aussi la protection de la liberté dans notre propre loi constitutionnelle de 1982 à son article 2b). Mais, comme tous, la liberté d’expression a son ennemi : la censure. 

Cette tendance est particulièrement présente dans des pays autoritaires contrôlés par des dictateurs. Mais, pour quelles raisons est-ce qu’un gouvernement voudrait autant censurer, diriger, contrôler, brimer, les droits fondamentaux? Pourquoi un gouvernement voudrait-il autant contrôler ce que sa population pense, dit ou écrit? Les pays autoritaires sont les rois lorsqu’il est question de censurer et de brimer les droits et libertés de leurs populations.  

Un des dictateurs les plus populaires qui depuis longtemps, est considéré comme une des personnes les plus méprisantes de la liberté d’expression, est le dictateur nord-coréen Kim Jong-un. Le gouvernement a un contrôle pratiquement absolu sur la diffusion de l’information. En contrôlant les médias, la liberté de parole de la population, ou encore les entrées dans le pays, la Corée du Nord prend la première place dans le rang de pays brimant la liberté de parole de sa population, mais aussi la liberté d’expression des touristes et des journalistes entrant dans ce pays. Le pays compte 25 millions d’habitants, mais seulement 2 millions de cette population ont accès à l’internet. Sur plus de 1,3 milliard de sites internet, la population nord-coréenne a accès à un infime nombre de 28 sites. Seul le dictateur nord-coréen et son entourage ont accès à internet comme nous y avons accès. Le but principal de cette impossibilité d’accès à  l’information est de favoriser la désinformation, ce qui permet de renforcer la propagande. Depuis l’arrivée de Kim Jong-un au pouvoir en 2011, des mesures de contrôle, d’intimidation et de répressions se sont durcies envers la population. Une des conséquences les plus importantes de cette limitation de l’accès à l’information est le fait que la population ne peut elle-même défendre ses droits fondamentaux, et ne peut non plus dénoncer publiquement, soit par les journaux ou les médias sociaux, les injustices subies. 

Cette ingérence que le gouvernement nord-coréen impose à sa population va à l’encontre des droits fondamentaux de ceux-ci, comme le désigne l’art. 19 de la DUDH. Même si elle n’a pas de valeur obligatoire pour les États, elle a quand même une valeur morale extrêmement puissante dans le monde, et une grande majorité des États la respecte du mieux possible. 

On peut aussi penser à des pays comme la Russie, la Chine, la Biélorussie, les pays de Post-Soviétie ou plusieurs pays en Amérique latine. Tous ces pays ont dans leur constitution le droit à la liberté d’expression et d’opinion. Cela n’empêche que, lorsque les personnes au pouvoir se pensent au-dessus de la loi, la population en écope. 

Pourtant, même dans un pays comme le Canada, la liberté d’expression peut être au centre d’une controverse. La jurisprudence canadienne dénote plusieurs arrêts établissant s’il y a entrave à la liberté d’expression d’un citoyen. Ainsi, chaque pays a un devoir continuel de laisser une voix à ses habitants et aux médias qui font un travail de fou pour nous tenir informer ce qui se passe autour de nous. Qu’on parle du scandale de notre propre université, du roman d’Yvan Godbout ou des paroles de Mike Ward, notre liberté d’expression doit être protégée comme Gollum protège son précieux. La liberté d’expression est ce qui nous est le plus cher et ce qui nous différencie des autres pays du monde. Soyons reconnaissant de la chance que nous avons de pouvoir dire notre opinion, bonne ou mauvaise, méchante ou non, fondée ou non fondée…

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